La sortie dans la voie d’Allâh (al-khurûdju fî sabîli-llâh) [des tablighis] n’est pas la [la véritable] sortie à laquelle ils font allusion aujourd’hui.
[En réalité,] la sortie dans la voie d’Allâh c’est la sortie pour les incursions (ghazw). Et aujourd’hui, concernant [l’appellation] «
khurûdj » (sortie) qu’ils ont donné [à leur action], alors
ceci est une innovation (bid’ah) qui n’est pas parvenue des [Pieux] Prédécesseurs.
La sortie de la personne appellant (invitant /yad’û) à Allâh ne doit pas se limitée (mutaqayyad) à des jours particuliers (mu’ayyanah) mais plutôt, il invite à Allâh dans la mesure de son possible (imkânîyyah) et [selon] son potentiel (maqdurah) sans être lié (yataqayyad) à un groupe ou être tenu [de sortir] pour 40 jours, moins [que cela] ou plus.
Et ainsi, ce qui est exigé de la part des prêcheurs (dâ’iyah), c’est qu’ils soient des personnes de science (dhâ ‘ilmin). Il n’est pas permis à la personne d’inviter les gens à Allâh tout en étant ignorante (djâhil).
Allâh le Très-haut dit :
(108. Dis : « Voici ma voie, j’appelle les gens à [la religion] d’Allâh, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente (basîrah). …)
(Coran : Yûsuf 12/108)
[(…’alâ basîratin …) : c’est-à-dire, étant sur des connaissances car il est indispensable aux prêcheurs de connaître ce à quoi ils invitent entre [les choses] obligatoires (wâdjib), recommandables (mustahabb), prohibées (muharram), répréhensibles (makrûh), le polythéisme (chirk), le péché (ma’siyyah), la mécréance (kufr), la perversité (fisq), la désobéissance (‘isyân), les degrés (darâdjât) de la contestation (inkâr) et la manière [d’y procéder] (kayfîyyatih).
La sortie empêchant (yachghal) la recherche de la science (talabu-l’ilm) est une chose vaine (bâtil) car la quête du savoir est une prescription [obligatoire] (farîdah) et il sera acquit que par un apprentissage (ta’allum) et non par une inspiration (ilhâm). [Ce genre de croyance,] fait partie des superstitions (mythes /khurafât) des soufis égarés, car la pratique (‘amal) sans science est un égarement (dalâl) et la prétention (tam’) de son acquisition (tahsîl) sans un apprentissage (ta’allum) [préalable] et [une réelle] préoccupation (hamm) est une faute (khâti-).
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Traduction : MUKHLISÛN
Source : Son livre : « thalâthu muhâdaratin fî-l’ilmi wa-dda’wah »
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