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 La vente par crédit d'une marchandise que le vendeur ne possède pas

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Oum_aliyah
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Date d'inscription : 05/07/2009

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MessageSujet: La vente par crédit d'une marchandise que le vendeur ne possède pas   La vente par crédit d'une marchandise que le vendeur ne possède pas EmptySam 13 Mar - 11:24

La vente par crédit d'une marchandise que le vendeur ne possède pas


marque que certaines sociétés font l’intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur en procurant à ce dernier la marchandise désirée, soit en lui faisant payer la somme en plusieurs versements, soit en le faisant payer comptant, mais en ajoutant dans les deux cas, un intérêt.

Quel est le regard de la religion sur ce cas ?


R : Il est clair que le remboursement d’un emprunt de 100 000 riyals en plusieurs versements, avec une augmentation de 8% sur chaque versement, ou avec un pourcentage qui augmente quand la durée augmente ou non, est de l’intérêt. (l’intérêt Nasî’a et l’intérêt al-Fadhl1)

L’intérêt est pire quand, la durée augmentant, l’intérêt augmente aussi. Ceci était connu dans la période de l’Ignorance (al-Jâhiliyya) et Allah a dit à ce sujet :

« Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez ! * Et craignez le Feu préparé pour les mécréants.* Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde ! »2

Il est clair que ce subterfuge dans ce genre de transactions est une ruse pour contourner les interdits d’Allah, qu’Il soit exalté, une fourberie et une trahison contre Celui qui connaît « la trahison des yeux et ce que cachent les poitrines. » La ruse contre les interdits d’Allah ne rend pas licite la transaction, puisqu’en apparence, elle est licite, mais son intention est illicite. Il est clair aussi que la ruse contre les interdits d’Allah ne rend la transaction que plus grave, car celui qui ruse commet deux péchés :

:iuy: la trahison, la fourberie et le fait de tourner les ordres d’Allah en dérision ;

:iuy: enfreindre l’interdit, sans pour autant que cela le rende licite, car cela s’est réalisée par une ruse.

On sait que la ruse contre les interdits d’Allah est ce que les juifs pratiquaient et elle entraîne le tricheur à imiter les juifs, comme le confirme le hadith :

« Ne commettez pas ce que les Juifs ont commis, en rendant licite les interdits d’Allah par les plus viles ruses. »3

On dit à quelqu’un qui veut acheter une voiture : « Va au magasin choisir ta voiture, je l’achète, puis je te la vends à crédit en plusieurs versements » , ou on dit à quelqu’un qui veut une terre : « Va au service de l’urbanisme, choisis un lot, je l’achète puis je te le vends à crédit en plusieurs versements », ou on dit à quelqu’un qui veut construire un immeuble : « Va chez untel, choisis le matériau que tu veux, je l’achète puis je te le vends en plusieurs versements à crédit. » Il est clair pour une personne rationnelle, qui ne suit pas ses passions, que ce genre de transactions est une manière de ruser pour utiliser l’intérêt (ar-Ribâ), puisque le commerçant qui achète la marchandise n’avait pas l’intention de l’acheter, ne l’a pas fait dans l’idée d’être bienfaisant envers celui qui en a besoin, mais l’avait fait en vue de gagner un surplus en contrepartie du retardement du paiement dans le temps. C’est pourquoi, au plus la durée est longue et au plus, ce surplus (ou cet intérêt) augmente. En réalité, cet acte équivaut à dire : « Je te prête l’équivalent de la a valeur de ces objets contre un intérêt en contrepartie du retardement dans ton paiement. » Mais il a fait entrer entre eux une marchandise.

Une personne a vendu à une autre de la soie pour une valeur de 100 (à crédit), puis l’a lui a racheté 50 (au comptant)4. Ibn cAbbâs, qu’Allah l’agrée, a dit de ces deux personnes : « C’est une somme d’argent contre une somme d’argent plus importante (c.-à-d. une transaction avec intérêt) avec une pièce de soie entre eux. »

Ibn ul-Qayyim a dit : « L’interdiction de cet intérêt est liée à son sens et à sa réalité. Donc, l’interdit ne disparaît pas, quand bien même on change le nom, en le faisant apparaître comme une vente. »5

Si on compare cette transaction appelée al-cÎna avec celle de notre sujet, on trouve que cette dernière est plus proche de l’intérêt par la ruse que l’Îna d’une certaine manière. Puisqu’al-cÎna, comme l’ont définie les jurisconsultes est le fait qu’une personne vende une marchandise à paiement différé, puis la rachète à un prix inférieur mais comptant, sans que le vendeur ait eu l’intention de la racheter au moment de la vente. Cette pratique, en effet, est interdite. Le vendeur rusé ne peut pas s’innocenter, en disant : « Je ne le contrains pas à prendre la marchandise que j’ai acheté pour lui », car il est clair que l’acheteur a besoin de cette marchandise et qu’il ne reviendra pas sur son achat. On n’a pas encore entendu qu’une personne soit revenue sur son achat, effectué de cette manière-là. Le vendeur rusé prend en effet des précautions et sait pertinemment que l’acheteur ne reviendra pas sur sa transaction, sauf s’il trouve un défaut à la marchandise ou si elle ne correspond pas aux caractéristiques voulues.

Une autre question se pose : puisque cette transaction est une sorte de ruse pour arriver à l’intérêt, y a-t-il une manière de transformer cette transaction de manière à atteindre son but, sans passer par la ruse de l’intérêt ?

La réponse est qu’Allah, qu’Il soit exalté, par Sa sagesse et Sa miséricorde, n’a pas fermé à Ses serviteurs les portes des moyens pour arriver aux buts, car s’Il interdit quelque chose en raison de ses conséquences néfastes, Il ouvre d’autres portes pour concrétiser le but, sans subir les méfaits. La manière d’échapper à cette pratique est que la marchandise soit disponible chez le commerçant, qu’il la vende avec paiement différé, même si ce prix dépasse la valeur réelle (du marché). Je ne pense pas qu’un grand commerçant soit incapable d’acheter une marchandise que les gens réclament pour la vendre au prix de son choix et ainsi obtenir son gain, évitant ainsi à la ruse de l’intérêt. Peut-être obtiendra-t-il une récompense dans l’au-delà, si son intention est de faciliter l’achat à ceux qui ne peuvent payer comptant. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :

« Les actions ne valent que par les intentions. Chacun sera rétribué selon ce qu’il a eu l’intention de faire. »6

Donc, dans ce qu’a mentionné la personne qui pose la question, si la société charge l’acheteur d’acquérir la marchandise qu’il désire, en tant que représentant, dans ce cas, elle doit procéder de la manière que nous avons expliquée ci-dessus. Par contre, si elle veut que l’acheteur l’achète pour lui-même, ceci est un prêt assorti d’un profit et c’est sans aucun doute de l’intérêt.


Fatwa de Cheikh Otheimine.

Fatâwâ Contemporaines, pages 47 et 52
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