Q: J’ai une amie très gentille qui veille à observer les prescriptions de sa religion et aime faire le bien, cependant, elle a une spécificité : elle aime toujours être différente des autres amies. Elle aime par exemple, toujours porter un habit différent des autres, qui la couvre convenablement bien sûr, mais elle souhaite que personne n’ait la même chose qu’elle. D’ailleurs, si elle apprend qu’une amie a acheté la même robe qu’elle, elle abandonne la sienne et ne la porte plus. Elle a le même comportement concernant les vêtements de ses enfants ou les meubles de sa maison. Elle veut que personne ne soit meilleur qu’elle, mais elle ne souhaite pas que les gens perdent ce qu’ils ont, même si ce qu’ils ont est meilleur que ce qu’elle possède. Le plus important pour elle est d’être différente des autres. Est-ce que son comportement est considéré comme de l’envie ou de l’orgueil, sachant qu’elle déteste ces deux choses ? Renseignez-nous, qu’Allah vous récompense !
R : Je ne sais pas ce qu’il y a dans le cœur de cette femme et qui la pousse à avoir un tel comportement. Si elle fait cela par envie aux autres, alors ceci est interdit. Mais l’envie interdite est celle qui consiste à souhaiter que la personne enviée perde ses bienfaits tout en veillant à lui nuire, or ceci n’a pas eu lieu de la part de votre amie. Si cette femme fait cela par orgueil et par refus de s’associer aux autres, alors ceci est interdit également. Néanmoins, l’orgueil interdit est celui qui consiste à refuser la vérité et à mépriser les gens, et le fait d’aimer avoir un bel habit n’est pas considéré comme faisant partie de l’orgueil, car Allah est Beau et aime les choses belles. Enfin, si cette femme fait ceci par désir de se distinguer des autres ou pour être reconnue par un style particulier, alors il faut voir quelle est la raison de cela. Il se peut que ceci fasse partie des comportements qui s’installent dans les cœurs sans avoir pour autant de motivations interdites. Et Allah est Plus Savant.
Fatwa de cheikh Ibn Jibrîn
Fatwas concernant les Femmes, page 169, 170